Opération « sauvetage » d’une zone humide

La zone humide de l’Aubarède (St Seurin sur l’Isle) était, il n’y a pas si longtemps, un endroit très prisé des brochets; en réalité, une frayère où ces carnassiers aimaient se reproduire. Malheureusement, les successives montées des eaux de l’Isle ont apporté des sédiments qui ont neutralisé toute communication entre l’étang et la rivière. Cette situation désastreuse pour la reproduction du brochet a par ailleurs favorisé l’arrivée de cette plante invasive venue d’Amérique du Sud dès le début du XIXème siècle : La jussie.

Pour l’Europe, cette plante est classée dans les espèces exotiques envahissantes préoccupantes.

Véritable fléau écologique, la jussie colonise les points d’eau tels que les lacs, les étangs et même les rives de l’Isle pour ce qui est du secteur du SIETAVI. Sa prolifération rapide impacte lourdement la biodiversité animale et végétale.

C’est dans le cadre du Plan Pluriannuel de Gestion, qu’une première campagne d’arrachage de la jussie sur 1600 m² vient d’être décidée pour l’étang de l’Aubarède (voir la vidéo ci-dessous). Ainsi, et à terme, le SIETAVI compte bien restaurer cette zone humide fortement menacée et véritable refuge pour de nombreuses espèces de poissons, d’oiseaux et autres mammifères ou reptiles.

Pour neutraliser au mieux cette plante envahissante, le SIETAVI a confié la mission d’arrachage manuel à l’association locale « Isle et Dronne« . La technique manuelle a été choisie afin de réaliser un travail minutieux ne laissant aucune chance aux racines de repousser.

Le protocole d’éradication de la jussie est malgré tout contraignant. Après l’arrachage, les plantes sont transportées dans un véhicule « étanche » pour éviter tout essaimage le long des routes. La jussie est ensuite répandue sur un sol prévu à cet effet durant une quinzaine de jours. Une fois desséchée, elle est broyée pour servir ensuite d’engrais.

Au vu de la rapidité de sa prolifération, l’objectif d’une éradication est quasiment impossible. L’objectif est donc de repasser régulièrement chaque année dans les zones traitées par l’arrachage et d’arriver à terme à créer une auto-régulation de la plante.

Les équipes de l’association « Isle et Dronne » qui assurent cette restauration écologique avancent centimètre par centimètre mais elles doivent garder à l’esprit que ce sera grâce à leur travail et leur courage que le pari contre la jussie pourra être gagné.

A lire également : https://isleetdronne.fr/operation-jussie/

La jussie, au début de sa prolifération
Vue aérienne de la présence de la jussie dans l’étang de l’Aubarède complètement envahi et du travail d’arrachage
(images SIETAVI)

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